Le marché de l’immobilier à Tahiti affiche souvent des couleurs négatives. Incertitude fiscale, taux de crédit qui s’envolent, vente immobilière en berne, indivision, sont des faits qui jouent sur le baromètre de l’immobilier.
Pourtant, l’immobilier reste la valeur refuge, celle dans laquelle ont toujours envie d’investir les Polynésiens.
Des lenteurs administratives qui ne dissuadent pourtant pas les acheteurs
En vue de placer leur épargne ou simplement par besoin évident de se loger, les Polynésiens sont toujours en demande de logements. Environ 15 000/an. Chaque année, ce chiffre augmente. Avec des taux d’intérêt encore abordables avant la crise de la Covid, les ménages ont continué à investir dans la pierre. Pourtant, il existe un frein majeur qui ralentit considérablement les projets. La lenteur administrative, due notamment au manque d’effectif dans les administrations provoque un empilement des demandes.
Aujourd’hui, un immeuble va mettre 4 ou 5 ans à sortir de terre. Pendant ce temps, les demandes non satisfaites s’accumulent. D’autant plus que, la demande croissante implique des changements au niveau administratif, avec, par exemple, des autorisations à inclure dans le code de l’aménagement pour construire des immeubles plus haut afin de satisfaire les besoins en logement.
Indivision et spéculation
Un des gros problèmes du marché immobilier en Polynésie française reste l’indivision. Au centre-ville de Tahiti, de nombreux immeubles présentent un caractère insalubre. Certains sont même complètement abandonnés.
Les indivisaires n’arrivant pas à s’entendre sur un prix de vente, ces terrains sur lesquels de nouvelles constructions pourraient s’élever restent en friche.
Egalement, la spéculation à outrance reste un frein majeur à l’expansion de l’immobilier à Tahiti. La plupart des transactions engagent des personnes qui achètent un logement pour le rendre disponible sur le marché locatif. Preuve une fois de plus que l’immobilier demeure un placement intéressant.
L’engouement pour l’investissement dans l’immobilier prend aussi d’autres formes, comme le financement participatif, sous forme de placement.
L’idée reste de constituer des fonds propres pour que les banques puissent financer les promoteurs.
Cette démarche permet de conserver les capitaux dans l’économie locale.
Le marché de l’immobilier à Tahiti a encore de beaux jours devant lui…