Ce dispositif a été décidé le 28 février, à l’issue du Conseil des Ministres. Un blocage temporaire des loyers pour une période 6 mois va permettre de stabiliser le marché immobilier Tahitien. Ne sont pas concernés par cette mesure, les meublés de tourisme et les locations de type AirBnB.

 

L’idée reste de juguler l’inflation qui sévit en Polynésie française un peu plus qu’en Métropole. Si les prix à la consommation ont augmenté en général de 5,9% en Métropole, la hausse constatée en Polynésie française atteint 8,5%. Ces chiffres proviennent de l’Institut de la Statistique de la Polynésie française (ISPF).

 

L’augmentation des prix touche plusieurs secteurs

 

Comme un peu partout ailleurs en Europe, cette hausse des prix s’explique par l’augmentation des matières premières et de l’énergie principalement. Le montant des loyers suit bien évidemment cette inflation puisque l’indice des prix à la consommation (IPC) sert de base au calcul du taux de révision des loyers pour tous les types de location immobilière (habitation, commercial, artisanal, industriel et professionnel).

 

L’explosion de l ‘inflation à la sortie de la crise sanitaire a certes reculé ces derniers mois. Les prix à la consommation ont effectivement un peu baissé mais pas les loyers, révisables chaque année par les propriétaires. De plus, les charges locatives ont augmentées aussi, mettant à mal les budgets et le pouvoir d’achat des familles.

 

Pour beaucoup de professionnels de l’immobilier, cette décision de blocage des loyers arrive un peu tard, car les prix ont déjà flambés.

 

Des loyers qui augmentent

 

A titre d’exemple, le loyer moyen pour un appartement de type F2 au centre de Papeete se montait à 100 000 FCP il y a une dizaine d’années. En 2024, ce loyer atteint facilement les 130 000 FCP voire 150 000 FCP.

 

Dans les résidences récentes avec des appartements qui le sont tout autant, le prix du loyer grimpe parfois jusqu’à 180 000 FCP…

 

Une idée a émergé pour combattre cette situation : profiter de cette période de blocage de loyer pour déterminer un nouvel indice plus stable et surtout, calqué sur l’évolution du marché de l’immobilier et pas sur l’inflation.

 

Toutefois, pour beaucoup d’agences immobilières, ce dispositif de blocage arrive trop tard, à un moment où les loyers sont déjà très hauts.

 

A court terme, cela ne permettra pas de se sortir de la difficile situation actuelle.